INTERVIEWS
24 | 12 | 2024
Interviews de lauréats lors de la soirée de remise des prix Varenne
Dominique Diogon, grand prix PQR
Journaliste à La Montagne, aujourd’hui chargé de reportages et éditorialiste au service des informations générales, Dominique Diogon est un professionnel du terrain. Il a été longtemps titulaire de la rubrique agricole pour laquelle il a arpenté tout le Massif central à la rencontre de toutes les familles d’agriculteurs : éleveurs des estives, céréaliers de la plaine, forestiers du plateau de Millevaches, arboriculteurs du Pays de Brive, fromagers du Forez, etc. Il remporte le grand prix de la PQR avec un reportage sensible qui est l’histoire d’une rencontre et d’un chemin de vie. Celle de deux femmes, l’ukrainienne Katya et la russe Rimma, qui partagent ensemble un projet en Saône-et-Loire, loin des bruits de la guerre. « Elles ont accepté de se raconter, de raconter leur petite histoire qui illustre la grande. Le plus beau reportage de ma carrière », a confié Dominique Diogon. C’est fortuitement au cours d’une escapade privée qu’il croise les deux amies, il voit là cette idée du reportage, c’est dit, il reviendra avec son calpin et un reporter photographe. C’est le reportage primé. « Il faut être curieux », dit Dominique Diogon « c’est d’ailleurs le seul conseil que je donnerais à un jeune journaliste. »
Fermin de la Calle, prix Magazines en régions
Voici un journaliste qui essuie les plâtres. En effet Fermin de la Calle reçoit le prix du reportage du Magazine en régions décerné pour la première fois – c’était l’innovation de cette année – un prix à ce type de presse qui prend le temps de raconter. Il a été primé pour un reportage publié dans le magazine Raffut. Il s’agit d’un bimestriel du groupe de presse Sud-Ouest qui a pour ambition de raconter le rugby sous tous ses aspects. Fermin de la Calle, journaliste espagnol, collaborateur pigiste de Raffut, a été remarqué pour son reportage « L’Odyssé de Titi » qui raconte le parcours d’un jeune migrant camerounais qui a suivi les parcours de galère de l’errance depuis l’Afrique, avec un seul but, devenir rugbyman pro en Europe. Ce qui est fait. C’est ce parcours qui a été publié dans Raffut. « Mais, explique Fermin, c’est aussi le monde du rugby qui a été accueillant. La première fois par exemple qu’ils ont convoqué le joueur, ils l’ont fait pour lui faciliter son insertion. » Fermin de la Calle qui est passionné de sport, qui aime raconter des tranches de vie, a campé ici une histoire exemplaire qui a fait le tour de l’ovalie. « Tout le monde connaît Titi aujourd’hui »… Un peu, probablement, grâce à Fermin.